Programme de la sécurité de la vieillesse, Résultats de la mortalité : Étude actuarielle no 23

Liste des tableaux

• Tableau 1 Bénéficiaires de la SV (au 31 décembre)
• Tableau 2 Décès de bénéficiaires de la SV
• Tableau 3 Comparaison des décès des bénéficiaires de la SV avec ceux des statistiques de l’état civil (2015-2019
• Tableau 4 Expositions des bénéficiaires de la SV (2019)
• Tableau 5 Taux de mortalité bruts des bénéficiaires de la SV (2019)
• Tableau 6 Taux de mortalité gradués des bénéficiaires de la SV (2019)
• Tableau 7 Taux et ratios de mortalité des bénéficiaires de la SV et de la population (2019)
• Tableau 8 Espérances de vie des bénéficiaires de la SV (2019)
• Tableau 9 Espérances de vie de la SV et de la population à 65 ans
• Tableau 10 Bénéficiaires selon le type de prestation (au 31 décembre 2019)
• Tableau 11 Décès selon le type de prestation (2019)
• Tableau 12 Expositions selon le type de prestation (2019)
• Tableau 13 Taux et ratios de mortalité gradués selon le type de prestation (2019)
• Tableau 14 Espérances de vie selon le type de prestation (2019)
• Tableau 15 Évolution des espérances de vie à 65 ans selon le type de prestation
• Tableau 16 Bénéficiaires selon l’état civil et le type de prestation (au 31 décembre 2019)
• Tableau 17 Décès selon l’état civil et le type de prestation (2019)
• Tableau 18 Expositions selon l’état civil et le type de prestation (2019)
• Tableau 19 Taux et ratios de mortalité gradués des bénéficiaires de la SV selon l’état civil (2019)
• Tableau 20 Taux et ratios de mortalité des hommes selon l’état civil et le type de prestation (2019)
• Tableau 21 Taux et ratios de mortalité des femmes selon l’état civil et le type de prestation (2019)
• Tableau 22 Espérance de vie des bénéficiaires de la SV selon l’état civil (2019)
• Tableau 23 Évolution des espéra vie à 65 ans des bénéficiaires de la SV selon l’état civil
• Tableau 24 Espérance de vie selon l’état civil et le type de prestation (2019)
• Tableau 25 Évolution des espérances de vie à 65 ans selon l’état civil et le type de prestation
• Tableau 26 Bénéficiaires selon le lieu de naissance (au 31 décembre 2019)
• Tableau 27 Décès des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance (2019)
• Tableau 28 Expositions des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance (2019)
• Tableau 29 Taux et ratios de mortalité gradués des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance (2019)
• Tableau 30 Espérances de vie des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance (2019)
• Tableau 31 Évolution des espérances de vie à 65 ans des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance
• Tableau 32 Taux annuels moyens d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV
• Tableau 33 Taux annuels moyens d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV et de la population
• Tableau 34 Taux annuels moyens d’amélioration de la mortalité selon le type de prestation (2000-2014)
• Tableau 35 Taux annuels moyens d’amélioration de la mortalité selon le type de prestation (2015-2019)
• Tableau 36 Bénéficiaires de la SV par âge et sexe (au 31 décembre)
• Tableau 37 Décès parmi les bénéficiaries de la SV par âge et sexe (1999, 2009 et 2019)
• Tableau 38 Expositions des bénéficiaires de la SV par âge et sexe (1999, 2009 et 2019)
• Tableau 39 Taux de mortalité gradués des bénéficiaires de la SV par âge et sexe (1999, 2009 et 2019)
• Tableau 40 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV (2019)
• Tableau 41 Ratios de la mortalité des bénéficiaires de la SV à la population (2019)
• Tableau 42 Bénéficiaires de la SV par type (au 31 décembre 2019)
• Tableau 43 Décès des bénéficiaires de la SV par type de prestation (2019)
• Tableau 44 Expositions des bénéficiaires de la SV par type de prestation (2019)
• Tableau 45 Taux de mortalité gradués et ratios par type de prestation – Hommes (2019)
• Tableau 46 Taux de mortalité gradués et ratios par type de prestation – Femmes (2019)
• Tableau 47 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV sans SRG (2019)
• Tableau 48 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV avec SRG (2019)
• Tableau 49 Bénéficiaires de la SV par état matrimonial et type de prestation – Hommes (2019)
• Tableau 50 Bénéficiaires de la SV par état matrimonial et type de prestation – Femmes (2019)
• Tableau 51 Décès parmi les bénéficiaires de la SV par état matrimonial et type de prestation – Hommes (2019)
• Tableau 52 Décès parmi les bénéficiaires de la SV par état matrimonial et type de prestation – Femmes (2019)
• Tableau 53 Expositions des bénéficiaires de la SV par état matrimonial et type de prestation – Hommes (2019)
• Tableau 54 Expositions des bénéficiaires de la SV par état matrimonial et type de prestation – Femmes (2019)
• Tableau 55 Taux de mortalité gradués par état matrimonial – Hommes (2019)
• Tableau 56 Taux de mortalité gradués par état matrimonial – Femmes (2019)
• Tableau 57 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV mariés (2019)
• Tableau 58 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV célibataires (2019)
• Tableau 59 Taux de mortalité gradués des hommes par âge, état matrimonial et type de prestation (2019)
• Tableau 60 Taux de mortalité gradués des femmes par âge, état matrimonial et type de prestation (2019)
• Tableau 61 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV mariés sans SRG (2019)
• Tableau 62 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV mariés avec SRG (2019)
• Tableau 63 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV célibataires sans SRG (2019)
• Tableau 64 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV célibataires avec SRG (2019)
• Tableau 65 Bénéficiaires de la SV par lieu de naissance (2019)
• Tableau 66 Décès parmi les bénéficiaires de la SV par lieu de naissance (2019)
• Tableau 67 Expositions des bénéficiaires de la SV par lieu de naissance (2019)
• Tableau 68 Taux de mortalité gradués et ratios par lieu de naissance (2019)
• Tableau 69 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV nés au Canada (2019)
• Tableau 70 Table de mortalité des bénéficiaires de la SV nés à l'extérieur du Canada (2019)
• Tableau 71 Espérances de vie à 65 ans par type de prestation, état matrimonial et lieu de naissance

Liste des graphiques

• Graphique 1 - Distribution des décès de bénéficiaires de la SV
• Graphique 2 - Expositions des bénéficiaires de la SV (2019)
• Graphique 3 - Taux de mortalité bruts des bénéficiaires de la SV (2019)
• Graphique 4 - Taux de mortalité bruts et gradués des bénéficiaires de la SV (2019)
• Graphique 5 - Ratios de mortalité entre les bénéficiaires de la SV et la population (2019)
• Graphique 6 - Évolution des espérances de vie des bénéficiaires la SV à 65 ans
• Graphique 7 - Expositions selon le type de prestation (2019)
• Graphique 8 - Ratios de mortalité des bénéficiaires de la SV selon le type de prestation (2019)
• Graphique 9 - Évolution des espérances de vie à 65 ans selon le type de prestation
• Graphique 10 - Taux de mortalité des bénéficiaires de la SV selon l’état civil (2019)
• Graphique 11 - Ratios de mortalité selon l’état civil et le type de prestation – Hommes (2019)
• Graphique 12 - Ratios de mortalité selon l’état civil et le type de prestation – Femmes (2019)
• Graphique 13 - Évolution des espérances de vie à 65 ans des bénéficiaires de la SV selon l’état civil
• Graphique 14 - Espérances de vie à 65 ans selon l’état civil et le type de prestation
• Graphique 15 - Ratios de mortalité des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance (2019)
• Graphique 16 - Évolution des espérances de vie à 65 ans des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance
• Graphique 17 - Taux d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV
• Graphique 18 - Taux d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV selon le type de prestation

1. Sommaire

1.1 But

Voici la quatrième étude sur les résultats de la mortalité du programme de la Sécurité de la vieillesse (SV) publiée par le Bureau de l’actuaire en chef (BAC).

La pension de la SV est une prestation mensuelle versée à la plupart des Canadiens âgés de 65 ans ou plus qui satisfont aux exigences de résidence et de statut juridique. Cette pension est assujettie à un remboursement ou à un impôt de récupération lorsque le revenu du bénéficiaire dépasse un certain seuil. Le programme de la SV comprend aussi le Supplément de revenu garanti (SRG) et l’Allocation, des prestations mensuelles versées aux résidents du Canada qui reçoivent une pension (plein montant ou montant partiel) mais qui n’ont pas ou presque pas d’autres revenus. Pour recevoir le SRG, la personne doit être bénéficiaire de la SV. L’Allocation, quant à elle, est versée aux personnes de 60 à 64 ans qui sont conjointes ou conjointes de fait d’un bénéficiaire du SRG ou qui sont veuves.

Comme pour les trois études précédentes (études actuarielles n^os 5, 11 et 17), celle-ci exclut les prestations de la SV versées dans le cadre d’ententes internationales de sécurité sociale et ne couvrent donc que celles versées en vertu du programme national. De même, elle concerne les bénéficiaires de la SV et du SRG.

La base de données administrative sur les bénéficiaires de la SV fournie par Service Canada permet de mesurer avec plus d’exactitude les niveaux et tendances dans les résultats de la mortalité de la partie plus âgée de la population canadienne entre le 1er janvier 1999 et le 31 décembre 2019. Puisque la période à l’étude se termine en 2019, les effets de la COVID-19 ne s’y reflètent pas.

Étant donné la période allongée de cette étude (de 1999 à 2019 inclusivement) par rapport aux précédentes, les tendances de mortalité y sont constatées et analysées à plus long terme. L’étude repose sur plus de 99 millions d’années-vie d’exposition et environ 4 millions de décès.

Le BAC utilisera les résultats de cette étude pour évaluer les caractéristiques de la mortalité de l’ensemble de la population canadienne et des bénéficiaires du programme de la SV lors de la préparation des prochains rapports actuariels triennaux sur le Régime de pensions du Canada (RPC) et sur le programme de la SV.

1.2 Portée

La section II décrit les données et les méthodes utilisées pour analyser les résultats de la mortalité des bénéficiaires du programme de la SV. Quant à la section III, elle présente les résultats globaux de la mortalité des bénéficiaires de la SV et les compare à ceux de la population canadienne.

Une comparaison des taux de mortalité selon le type de prestation est présentée à la section IV tandis que la section V fait état du niveau de la mortalité selon l’état civil et le type de prestation. La section VI présente le niveau de la mortalité selon le lieu de naissance. La section VII fournit une analyse des tendances dans les taux d’amélioration de la longévité pendant la période de résultats. Les conclusions de l’étude suivent à la section VIII. Des tableaux détaillés sont présentés à l’Annexe, et la bibliographie et la liste des participants à l’étude figurent à la fin.

Tout au long de cette étude, les termes « SV » et « programme de la SV » sont synonymes et réfèrent au programme de la SV. De plus, toutes les espérances de vie présentées dans ce rapport font référence aux espérances de vie du moment (c.-à-d. sans prévoir d’améliorations futures de la mortalité). Enfin, à moins d’indication contraire, toutes les données présentées concernent les bénéficiaires de la SV de 65 ans et plus.

1.3 Principales observations

1.3.1 Espérances de vie des bénéficiaires de la SV

• En 2019, l’espérance de vie des bénéficiaires de la SV à 65 ans est de 19,4 ans chez les hommes et de 22,2 ans chez les femmes. Ces chiffres sont supérieurs de 3,3 ans et de 2,3 ans aux espérances de vie correspondantes observées en 1999.
• L’écart d’espérance de vie entre les hommes et les femmes a rétréci, passant de 3,8 années en 1999 à 2,8 en 2019.
• Les Canadiens âgés vivent plus longtemps, mais la croissance de l’espérance de vie de un mois par année au cours de la période de 2015 à 2019 a été moindre que la croissance de deux mois par année observée au cours des quinze années précédentes, soit de 2000 à 2014. On constate une tendance similaire aux États-Unis et au Royaume-Uni.

1.3.2 Espérances de vie selon le type de prestation

• Au cours des 20 dernières années, soit de 1999 à 2019, l’espérance de vie des hommes à 65 ans a augmenté, passant de 16,9 ans à 20,3 ans chez ceux qui ne reçoivent pas les prestations du SRG et de 14,5 ans à 17,4 ans chez ceux qui les reçoivent.
• En comparaison, chez les femmes, toujours de 1999 à 2019, l’espérance de vie à 65 ans est passée de 20,8 ans à 23,2 ans chez celles qui ne reçoivent pas le SRG et de 18,8 ans à 20,7 ans chez celles qui le reçoivent.
• Ainsi, l’écart d’espérance de vie à 65 ans entre les bénéficiaires qui ne reçoivent pas le SRG et ceux qui le reçoivent a augmenté entre 1999 et 2019. En 1999, cet écart était de 2,4 ans chez les hommes et de 2,0 ans chez les femmes comparativement à 2,9 et 2,5 années, respectivement, en 2019.

1.3.3 Espérances de vie selon l’état civil et le type de prestation

• En 2019, l’espérance de vie à 65 ans était de 20,7 ans chez les hommes mariés et de 16,8 ans chez les hommes célibataires. Les chiffres correspondants chez les femmes de 65 ans sont de 23,6 et 21,1 ans, respectivement.
• En 2019, les hommes célibataires ont un taux de mortalité environ 2,7 fois plus élevé que les bénéficiaires mariés à 65 ans. En comparaison, le taux de mortalité des femmes célibataires est environ 1,9 fois plus élevé que celui des bénéficiaires mariées.
• En 2019, pour les deux sexes en général, les bénéficiaires célibataires qui reçoivent le SRG affichent les espérances de vie les moins élevées à tous les âges. En comparaison, les bénéficiaires mariés qui ne reçoivent pas de prestations du SRG affichent les espérances de vie les plus élevées.

1.3.4 Espérances de vie selon le lieu de naissance

• Les taux de mortalité des bénéficiaires de la SV nés à l’extérieur du Canada sont plus faibles que ceux des bénéficiaires nés au Canada. On peut expliquer cette différence par l’effet des « immigrants en bonne santé » (Vang et al., 2015), qui résulte de plusieurs éléments, notamment l’examen médical et l’évaluation de la capacité à entrer sur le marché du travail avant d’immigrer, de même que le mode de vie et les facteurs culturels.
• En 2019, l’espérance de vie à 65 ans est de 20,8 ans chez les hommes bénéficiaires de la SV nés à l’extérieur du Canada et de 18,4 ans chez ceux nés au Canada. Les taux correspondants chez les femmes de 65 ans sont de 23,6 et 21,4 ans, respectivement.
• L’écart dans l’espérance de vie à 65 ans entre les bénéficiaires de la SV nés à l’extérieur du Canada et ceux nés au Canada a augmenté pour les deux sexes entre 1999 et 2019. En 1999, l’écart selon le lieu de naissance pour les hommes était de 1,5 année et 0,9 année pour les femmes. En 2019, il était de 2,2 années pour les deux sexes.

1.3.5 Améliorations de la mortalité

• Le taux annuel moyen d’amélioration de la mortalité pour les hommes de 65 et 74 ans, de 2000 à 2014, a été de 2,7 % comparativement à 1,0 % de 2015 à 2019. Chez les femmes du même groupe d’âge, le taux a légèrement diminué aussi, se chiffrant à 1,9 % de 2000 à 2014 et à 1,0 % de 2015 à 2019.
• Pour les deux sexes, l’amélioration de la mortalité a été, dans l’ensemble, moins élevée chez ceux qui reçoivent des prestations de SRG que chez ceux qui n’en reçoivent pas. De 2000 à 2019, la mortalité des bénéficiaires du SRG de 65 à 74 ans s’est améliorée de 1,6 % chez les hommes et de 1,1 % chez les femmes, contre 2,5 % et 1,8 % chez les non-bénéficiaires du SRG. Ces taux d’amélioration ont été quelque peu inférieurs durant la plus récente période allant de 2015 à 2019.
• Chez les bénéficiaires de la SV, les taux d’amélioration annuels moyens sont les mêmes que ceux observés dans les statistiques de mortalité de la population générale.

1.4 Conclusion

En règle générale, les résultats de la présente étude confirment ceux des études précédentes sur la mortalité des bénéficiaires de la SV. L’analyse selon le type de prestation reçue démontre que les taux de mortalité des bénéficiaires qui ne reçoivent pas le SRG sont moins élevés que chez les bénéficiaires du SRG. Celle selon l’état civil démontre que les bénéficiaires mariés ont des taux de mortalité moins élevés que les bénéficiaires célibataires. Enfin, l’analyse selon le lieu de naissance démontre que les taux de mortalité des bénéficiaires nés à l’extérieur du Canada sont moins élevés que ceux des bénéficiaires nés au Canada.

L’étude révèle également que les taux d’amélioration de la longévité pendant la période la plus récente, de 2015 à 2019, ont été un peu moins élevés que ceux constatés pendant les quinze années précédentes, soit de 2000 à 2014.

2. Données et méthodologie

2.1 Source et validation des données

Les données de cette étude proviennent principalement d’une base de données administratives individuelles (c.-à-d. par dossier individuel non identifiable) des bénéficiaires de la SV fournie au BAC par Service Canada, qui administre le programme de la SV. La base de données de la SV indique le montant des prestations mensuelles régulières reçues par chaque bénéficiaire du programme de la SV et le statut de ces paiements (c’est-à-dire prestation en cours de versement, suspendue ou terminée) pour tous les bénéficiaires de la SV au 31 décembre de chaque année, de 1999 à 2019 inclusivement. Elle permet de déterminer les personnes qui reçoivent le SRG et l’Allocation, en plus des prestations de la SV en raison de l’absence de revenu ou d’un revenu très faible^{Note de bas de page 1}.

Le BAC a aussi utilisé la base de données mise à sa disposition par l’Agence du revenu du Canada (ARC) pour connaître la date du décès et l’état civil dans les cas où la base de données de la SV est muette. Enfin, Statistique Canada a fourni des données sur la mortalité de la population générale par âges et par sexes pour chaque année de 1999 à 2019, selon les tables de mortalité du Canada.

Les données de tous les dossiers ont été validées, et seulement un petit nombre de dossiers de bénéficiaires (moins de 0,1 %) comportaient des données incorrectes ou manquantes; ces dossiers n’ont donc pas été utilisés.

La présente étude repose sur le nombre de décès et d’années-vie d’exposition déterminé pour chaque catégorie de bénéficiaires de la SV. Elle repose en tout sur plus de 99 millions d’années-vie d’exposition et environ 4 millions de décès. Pour chaque année civile, l’expression « années-vie d’exposition » (ou simplement « expositions ») à l’âge « x » au dernier anniversaire (c’est-à-dire, l’âge atteint au dernier anniversaire) est défini comme étant l’intervalle de temps pendant lequel un bénéficiaire est exposé au risque de décès à l’âge « x » au cours de cette année. Plus précisément, les expositions d’une année civile donnée sont mesurées comme suit :

• Pour les bénéficiaires qui sont âgés de « x » le 1er janvier d’une année civile, les années-vie d’exposition à l’âge « x » sont mesurées du 1er janvier au plus tôt du décès du bénéficiaire ou du moment qu’il atteint l’âge « x+1 ».
• Pour les bénéficiaires qui sont âgés de « x-1 » le 1er janvier d’une année civile, les années-vie d’exposition à l’âge « x » sont mesurées du moment où le bénéficiaire atteint l’âge « x » jusqu’au plus tôt du moment du décès du bénéficiaire ou de la fin de l’année civile.
• Pour les nouveaux bénéficiaires qui commencent à recevoir des prestations à l’âge « x » pendant une année civile, les années-vie d’exposition à l’âge « x » sont mesurées à partir du moment où l’individu devient bénéficiaire jusqu’au plus tôt du moment du décès du bénéficiaire, le moment où il atteint l’âge « x+1 » ou de la fin de l’année civile.
• Pour les nouveaux bénéficiaires qui commencent à recevoir des prestations à l’âge « x-1 » pendant une année civile donnée, les années-vie d’exposition à l’âge « x » sont mesurées à partir du moment où le nouveau bénéficiaire atteint l’âge « x » jusqu’au plus tôt du moment du décès du bénéficiaire ou delà fin de l’année civile.

Tout au long de cette étude, les termes « SV » et « programme de la SV » sont synonymes et réfèrent au programme de la SV. Aussi, toutes les espérances de vie présentées dans ce rapport font référence aux espérances de vie du moment (c.-à-d. sans prévoir des améliorations futures de la mortalité).

2.2 Méthodologie utilisée pour établir les taux de mortalité

Cette section donne un aperçu général de la méthodologie utilisée pour établir les taux de mortalité des bénéficiaires de la SV au cours de la période visée, soit du 1er janvier 1999 au 31 décembre 2019.

Les taux de mortalité gradués des bénéficiaires de la SV sont calculés à l’aide du processus suivant de deux étapes.

2.2.1 Calcul des taux de mortalité bruts

Pour toutes les sous-catégories de bénéficiaires, le taux de mortalité brut à l’âge « x » selon le sexe dans une année civile donnée correspond à la probabilité qu’une personne de l’âge « x » décède entre les âges « x » et « x+l » pendant cette année. Les taux de mortalité bruts sont habituellement établis en divisant simplement le nombre de décès par le nombre d’années-vie d’exposition (selon la définition ci-haut) pendant l’année ou la période donnée. Dans cette étude, les taux de mortalité annuels bruts ont été calculés à l’aide de la méthode d’estimation du produit-limite (Product-Limit Estimator [PLE]), également appelée « méthode de l’estimateur Kaplan-Meier », à l’aide des taux de survie (se reporter à l’Annexe B de l’étude actuarielle n^o 11). Pour les résultats globaux du programme de la SV, l’âge le plus élevé qui affiche des taux de mortalité crédibles au plan statistique est de 97 ans pour les hommes et de 101 ans pour les femmes.

2.2.2 Calcul des taux de mortalité gradués

Pour une année civile donnée, les taux de mortalité bruts des bénéficiaires de la SV selon l’année, l’âge, le sexe et diverses autres sous-catégories (c.-à-d. selon le type de prestation, l’état civil et le lieu de naissance) ont été gradués en fonction de l’âge en tenant compte d’un compromis entre le lissage et la concordance exacte. La méthode de graduation Whittaker-Henderson a été appliquée pour produire des taux lissés jusqu’à l’âge le plus avancé où la tendance dans la mortalité au-delà de cet âge et des trois âges précédents a été jugée fournir la meilleure concordance aux fins de la convergence vers les taux de mortalité ultimes à 120 ans de 700 décès par 1 000 hommes et de 650 décès par 1 000 femmes.

3. Mortalité des bénéficiaires de la SV

3.1 Introduction

Cette section présente la mortalité globale des bénéficiaires de la SV de 1999 à 2019. Comme pour les trois études de la mortalité précédentes, les prestations de la SV versées conformément à des ententes internationales de sécurité sociale en sont exclues.

3.2 Résultats de la mortalité globale (1999-2019)

3.2.1 Bénéficiaires

Le tableau 1 présente des données historiques sur le nombre de bénéficiaires de la SV selon l’âge et le sexe. Puisque les femmes vivent plus longtemps que les hommes, en 2019, 29 % des bénéficiaires de sexe féminin sont âgées de 80 ans et plus, contre 23 % des hommes. Il y a plus de 9 800 centenaires en 2019, dont 83 % de sexe féminin.

Entre 1999 et 2019, le nombre de bénéficiaires de sexe masculin a augmenté de 85 %, passant de 1,6 million à 2,9 millions. Pendant la même période, le nombre de bénéficiaires de sexe féminin a augmenté de 63 %, passant de 2,1 millions à 3,5 millions. L’augmentation plus marquée chez les hommes peut s’expliquer par les taux d’amélioration de la mortalité plus élevés qu’ils ont connus pendant cette période.

Les tableaux 36 à 41 de l’Annexe présentent diverses statistiques relatives aux bénéficiaires du programme de la SV selon l’âge et le sexe.

3.2.2 Décès

Le tableau 2 présente le nombre de décès selon le groupe d’âge et le sexe. Les décès sont classés selon l’âge au dernier anniversaire. De 1999 à 2019, 2 millions d’hommes et 2,1 millions de femmes sont décédés. Sur le nombre total de décès en 2019, soit 233 370, il y en a 4 092 qui ont été classés centenaires (82 % étant des femmes). L’âge médian au décès des hommes a augmenté de 3 années et est passé de 78,8 ans en 1999 à 81,8 ans en 2019, et celui des femmes a progressé de 2,9 années, passant de 83,3 à 86,2 ans pendant la même période. Les décès chez les femmes sont plus concentrés que chez les hommes dans les âges avancés, puisqu’elles vivent plus longtemps.

Le graphique 1 illustre le changement dans la distribution des décès selon l’âge et le sexe entre 1999, 2009 et 2019. Il montre clairement que l’âge médian au décès des hommes et des femmes a augmenté avec le temps, puisque la distribution s’est déplacée vers la droite. En 2019, le plus grand nombre de décès s’est produit à 88 ans pour les hommes et à 90 ans pour les femmes, comparativement à 78 ans et 85 ans en 1999.

Le tableau 3 présente, selon le groupe d’âge et le sexe, une comparaison du nombre de décès provenant de la base de données de la SV et du nombre de décès déclarés par Statistique Canada (statistiques officielles de l’état civil) de 2015 à 2019. Pour les 65 à 69 ans, le nombre moins élevé de décès de bénéficiaires de la SV comparativement aux statistiques de l’état civil peut s’expliquer par le fait que les taux pour les bénéficiaires de la SV sont inférieurs à 100 %. Cette situation peut être attribuable au fait qu’une partie de la population ne fait pas sa demande de prestation de la SV avant l’âge de 70 ans, soit parce que ces personnes ne sont pas admissibles, soit parce qu’elles ont décidé d’attendre pour recevoir un rajustement actuariel ou cumuler plus d’années de résidence afin de toucher des prestations plus élevées. Pour les 70 ans et plus, le nombre de décès observé dans les statistiques de l’état civil est inférieur au nombre de décès des bénéficiaires de la SV parce que les premières excluent les décès de Canadiens à l’extérieur du pays tandis que les secondes les incluent.

3.2.3 Expositions

Conformément aux chiffres constatés dans le tableau 1, le tableau 4 montre que puisque les femmes vivent plus longtemps que les hommes, les expositions des femmes sont, en moyenne, réparties davantage aux âges avancés. Le graphique 2 montre que les femmes sont davantage exposées que les hommes à tous les âges en raison de leur plus grande longévité.

3.2.4 Taux de mortalité des bénéficiaires de la SV (2019)

3.2.4.1 Taux de mortalité bruts des bénéficiaires de la SV selon l’âge et le sexe

Les taux de mortalité bruts des bénéficiaires de la SV pour l’année 2019, selon l’âge et le sexe, sont présentés au tableau 5 et au graphique 3. Les hommes ont un taux de mortalité plus élevé que les femmes à tous les âges.

3.2.4.2 Taux de mortalité gradués des bénéficiaires de la SV selon l’âge et le sexe (2019)

Les taux de mortalité gradués et complétés selon l’âge et le sexe, ainsi que les ratios des taux de mortalité des femmes aux hommes, pour l’année 2019, sont présentés au tableau 6. On trouve également dans le graphique 4 une comparaison des taux de mortalité gradués et bruts chez les deux sexes.

Même si le taux de mortalité des bénéficiaires de la SV de sexe masculin est plus élevé que celui des femmes, l’écart relatif entre les taux gradués chez les deux sexes rétrécit considérablement avec l’âge, leur mortalité convergeant aux âges plus avancés. De 70 à 80 ans, les taux de mortalité des femmes bénéficiaires de la SV correspondent à environ les deux tiers de ceux des hommes. À 95 ans, ils en représentent 80 %.

3.3 Comparaison entre la mortalité des bénéficiaires de la SV et de la population (2019)

Puisque les bénéficiaires de la SV représentent une grande partie de la population canadienne de 65 ans et plus, leurs taux de mortalité ont été comparés à ceux de la population pour l’année 2019. Au moment de la publication de cette étude, l’année 2019 était l’année la plus récente pour laquelle des données étaient disponibles sur la mortalité de la population dans les tables de mortalité de Statistique Canada. Ces tables ont été prolongées jusqu’à 120 ans.

Le tableau 7 et le graphique 5 montrent les ratios des taux de mortalité des bénéficiaires de la SV aux taux de mortalité de la population selon l’âge et le sexe pour 2019. On peut voir que les taux de mortalité des bénéficiaires de la SV, quel que soit leur sexe, sont plus élevés que ceux de la population; à 65 ans, l’écart est de 11 % chez les hommes et de 5 % chez les femmes. On constate depuis 2013 une augmentation des ratios entre 65 et 69 ans, ce qui peut s’expliquer par l’application de la période différée depuis 2012. Les personnes les plus susceptibles de reporter leurs prestations sont celles qui sont en bonne situation financière (les personnes mariées non admissibles au SRG).

Ainsi, entre 65 et 69 ans, on compte une plus grande proportion de bénéficiaires qui sont à la fois célibataires et prestataires du SRG, deux groupes dont les taux de mortalité sont plus élevés que ceux de la population générale.

De 75 à 85 ans, les taux de mortalité des bénéficiaires de la SV correspondent à peu près à ceux de la population canadienne. Au-delà de cette tranche, les taux sont légèrement plus élevés chez les bénéficiaires que dans la population générale. À 100 ans, ils sont plus élevés de 5 % chez les hommes et de 2 % chez les femmes.

L’écart pourrait largement être attribué à la différence entre les données du recensement utilisées pour construire les tables de mortalité canadiennes et les données administratives sur lesquelles se fonde la présente étude.

3.4 Espérances de vie

3.4.1 Évolution des espérances de vie des bénéficiaires de la SV

Le tableau 8 montre l’espérance de vie des bénéficiaires de la SV pour l’année 2019. L’écart entre les femmes et les hommes rétrécit à mesure que l’âge augmente. À 65 ans, l’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes est de 2,8 ans, et il passe à 0,9 an à 90 ans.

L’évolution entre 1999 et 2019 de l’espérance de vie à 65 ans des bénéficiaires de la SV et de la population, pour les deux sexes, est illustrée au tableau 9. En général, la mortalité des bénéficiaires de la SV est un peu plus élevée que celle de la population. En 2019, l’espérance de vie de la population canadienne à 65 ans est de 19,6 ans chez les hommes et de 22,4 ans chez les femmes. Ces espérances de vie de la population sont de 0,2 an plus élevées que l’espérance de vie des bénéficiaires de la SV, qui sont de 19,4 ans pour les hommes et de 22,2 ans pour les femmes. Rappelons toutefois que ces différences peuvent s’expliquer par des différences entre les données utilisées.

L’évolution de l’espérance de vie des bénéficiaires de la SV à 65 ans, quel que soit leur sexe, entre 1999 et 2019 est aussi illustrée au graphique 6. En 2019, elle est de 19,4 ans chez les hommes et de 22,2 ans chez les femmes, ce qui dépasse de 3,3 ans et de 2,3 ans, respectivement, les chiffres de 1999. Toutefois, le rythme d’augmentation des espérances de vie à 65 ans a ralenti ces dix dernières années. En effet, entre 1999 et 2009, l’augmentation moyenne a été de 2 mois par année (de 18,0 à 19,8 ans) pour les deux sexes, comparativement à une augmentation plus faible sur la période de 2009 à 2019, soit 1 mois par année (de 19,8 à 20,8 ans). Ce ralentissement récent dans l’amélioration de la mortalité^{note de bas de page2} est analysé plus avant à la section VII.

L’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes a diminué de 1999 à 2019, passant de 3,8 ans à 2,8 ans; la baisse a surtout été notée sur la période précédant 2009, où le taux de mortalité des hommes s’est amélioré beaucoup plus que celui des femmes.

4. Mortalité des bénéficiaires de la SV selon le type de prestation

4.1 Introduction

La présente section fait état des résultats d’une analyse de la mortalité des bénéficiaires de la SV selon le type de prestation, selon qu’un bénéficiaire de la SV reçoit ou non le SRG sur la base de son revenu.

4.2 Résultats de la mortalité selon le type de prestation (2019)

4.2.1 Bénéficiaires selon le type de prestation

Le nombre de bénéficiaires selon l’âge, le sexe et le type de prestation reçue en 2019 est présenté au tableau 10. Pour l’ensemble des groupes d’âge, en 2019, la proportion d’hommes recevant le SRG est de 29 %, contre 36 % chez les femmes, ce qui est consistent avec le fait que le revenu des femmes est plus faible. Cet écart augmente aux âges plus avancés : dans le groupe d’âge de 65 à 69 ans, la proportion des bénéficiaires avec SRG est de 25 % pour les hommes et de 27 % pour les femmes, tandis que dans le groupe d’âge de 90 à 94 ans, ces proportions sont de 35 % et 52 %, respectivement.

Diverses statistiques relatives au programme de la SV selon l’âge, le sexe et le type de prestation sont présentées aux tableaux 42 à 48 de l’Annexe.

4.2.1.1 Décès selon le type de prestation

Le tableau 11 présente le nombre de décès des bénéficiaires de la SV selon l’âge, le sexe et le type de prestation en 2019. Dans l’ensemble, pour tous les groupes d’âge, 39 % des hommes et 52 % des femmes recevaient le SRG au décès. Cela s’explique par le fait qu’en moyenne, les femmes vivent plus longtemps que les hommes et que la proportion de femmes qui reçoivent le SRG augmente aux âges plus avancés. Dans le groupe d’âge de 65 à 69 ans, la proportion de bénéficiaires qui reçoivent le SRG au décès est de 40 % pour les hommes et de 43 % pour les femmes. Dans le groupe d’âge de 90 à 94 ans, les proportions sont de 37 % et 54 % respectivement.

4.2.1.2 Expositions selon le type de prestation

On voit dans le tableau 12 que les expositions selon le groupe d’âge, le sexe et le type de prestation sont conformes à la distribution indiquée au tableau 10. En règle générale, les femmes ont plus d’années d’expositions que les hommes pour chaque type de prestation, car elles vivent plus longtemps. La structure d’âge du nombre d’expositions selon le type de prestation de la SV reçue en 2019 pour chaque sexe est présentée au graphique 7.

4.2.2 Taux de mortalité gradués par types de prestations

Une comparaison des taux de mortalité selon le type de prestation est présentée au tableau 13 et au graphique 8. Les taux de mortalité des bénéficiaires qui ne reçoivent pas le SRG sont moins élevés que ceux de l’ensemble des bénéficiaires de la SV; pour ceux qui reçoivent le SRG, ils sont plus élevés. En 2019, les bénéficiaires du SRG de 65 ans affichent un taux de mortalité plus élevé de 67 % que celui de l’ensemble des bénéficiaires de la SV et de près du double de celui des bénéficiaires qui ne reçoivent pas le SRG. Par ailleurs, chez les bénéficiaires de 65 ans qui ne reçoivent pas le SRG, le taux de mortalité est inférieur d’environ 18 % à celui de l’ensemble des bénéficiaires de la SV. À mesure que l’âge augmente, le taux converge vers celui de l’ensemble des bénéficiaires de la SV, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

4.3 Espérances de vie selon le type de prestation

4.3.1 Comparaison des espérances de vie selon l’âge, le sexe et le type de prestation (2019)

Le tableau 14 présente les espérances de vie des bénéficiaires selon l’âge, le sexe et le type de prestation reçue. En 2019, l’espérance de vie à 65 ans des hommes qui ne reçoivent pas le SRG est de 20,3 ans, contre 17,4 ans pour ceux qui le reçoivent. Chez les femmes, ces données sont de 23,2 ans et de 20,7 ans, respectivement. L’écart dans l’espérance de vie entre ceux sans et avec SRG rétrécit à mesure que l’âge augmente.

4.3.2 Évolution des espérances de vie selon le type de prestation

L’évolution des espérances de vie à 65 ans selon le type de prestation entre 1999 et 2019 est présentée au tableau 15 et au graphique 9. Au cours de la période, les hommes à faible revenu (ceux qui reçoivent le SRG) ont vu leur espérance de vie augmenter d’environ 2,9 ans, tandis que ceux avec des revenus plus élevés (ceux qui ne reçoivent pas le SRG) l’ont vu augmenter de 3,4 ans. Chez les femmes, les espérances de vie correspondantes ont augmenté de 1,9 et 2,4 ans respectivement.

Ainsi, au cours de la période, l’écart de l’espérance de vie à 65 ans entre les bénéficiaires qui ne reçoivent pas le SRG et ceux qui le reçoivent a varié légèrement et graduellement pour les deux sexes. L’écart entre les deux groupes de revenu est passé d’environ 2,4 ans en 1999 à 2,9 ans en 2019 chez les hommes, et d’environ 2,0 à 2,5 ans chez les femmes.

5. Mortalité des bénéficiaires de la SV selon l’état civil et le type de prestation

5.1 Introduction

Cette section présente les résultats de l’analyse de la mortalité des bénéficiaires de la SV selon l’état civil et le type de prestation.

5.2 Résultats de la mortalité selon l’état civil et le type de prestation pour l’année 2019

5.2.1 Bénéficiaires selon l’état civil et le type de prestation

Le nombre de bénéficiaires selon l’âge, le sexe, l’état civil et le type de prestation en 2019 est présenté au tableau 16. Dans l’ensemble, pour tous les groupes d’âge, la proportion des hommes qui sont mariés est de 77 % pour ceux qui ne reçoivent pas le SRG et de 56 % pour ceux qui le reçoivent. Pour les femmes, ces proportions sont de 59 % et de 30 %, respectivement.

Pour tous les groupes d’âges des deux sexes, ceux qui reçoivent le SRG ont plus de chances d’être célibataires que ceux qui ne le reçoivent pas, particulièrement aux âges avancés. De plus, pour tous les groupes d’âges et les deux types de prestation, les femmes ont plus de chances d’être célibataires que les hommes, particulièrement aux âges avancés, en raison de leur plus grande longévité.

Diverses statistiques relatives au programme de la SV selon l’âge, le sexe, l’état civil et le type de prestation sont présentées aux tableaux 49 à 64 de l’Annexe.

5.2.2 Décès selon l’état civil et le type de prestation

Le tableau 17 illustre le fait que, les femmes vivant plus longtemps que les hommes, la probabilité qu’elles soient célibataires au décès est plus élevée chez elles. Il y a une variation selon le sexe, le groupe d’âge et le type de prestation à savoir si le bénéficiaire est célibataire au décès. Par exemple, 41 % des hommes ne recevant pas le SRG dans le groupe d’âge de 85 à 89 ans sont décédés célibataires comparativement à 51 % de ceux recevant le SRG. Parmi les femmes du même groupe d’âge ne recevant pas le SRG, 77 % sont décédées célibataires, et cette proportion était de 88 % de celles le recevant.

5.2.3 Expositions selon l’état civil et le type de prestation

Le tableau 18 montre la distribution des expositions pour l’année 2019 selon le sexe, le groupe d’âge, l’état civil et le type de prestation.Ici aussi, étant donné que les femmes vivent plus longtemps que les hommes, la probabilité de contribuer à l’exposition en tant que célibataire, surtout aux âges avancés, est plus élevée chez les femmes que chez les hommes pour les deux types de prestations.La distribution illustrée au tableau 18 correspond à celle du tableau 16; par conséquent, les mêmes observations s’appliquent.

5.2.4 Mortalité des bénéficiaires de la SV selon l’âge et l’état civil

Le tableau 19 et le graphique 10 comparent les taux de mortalité selon l’âge, le sexe et l’état civil pour 2019. En ce qui concerne la mortalité, l’écart selon l’état civil est plus grand chez les hommes que chez les femmes. Le ratio de mortalité des célibataires par rapport aux personnes mariées est plus élevé chez les hommes que chez les femmes à tous les âges. En 2019, à 65 ans, les taux de mortalité des hommes et des femmes mariés sont inférieurs de 33 % et de 24 %, respectivement, à ceux de l’ensemble des bénéficiaires de la SV. En comparaison, à 65 ans, les taux de mortalité des hommes et des femmes célibataires sont respectivement 79 % et 42 % plus élevés que ceux de l’ensemble des bénéficiaires de la SV. Ainsi, la mortalité des hommes célibataires est 2,68 fois plus élevée que celle des hommes mariés, et celle des femmes célibataires, 1,88 fois plus élevée que celle des femmes mariées.Pour les bénéficiaires mariés et célibataires des deux sexes, la mortalité converge progressivement vers le niveau global à mesure que l’âge augmente.

5.2.5 Taux de mortalité selon l’état civil et le type de prestation

Le tableau 20 et le graphique 11 comparent les taux de mortalité des hommes selon l’âge, l’état civil et le type de prestation. La mortalité des hommes célibataires qui reçoivent le SRG est la plus élevée à la plupart des âges.Par exemple, à 65 ans, les hommes célibataires qui reçoivent le SRG affichent une mortalité près de deux fois et demie plus élevée que celle de l’ensemble des bénéficiaires de la SV. La mortalité des hommes célibataires qui ne reçoivent pas le SRG est plus élevée que celle des bénéficiaires du SRG mariés. La mortalité des hommes mariés qui ne reçoivent pas le SRG est la plus faible, sauf aux âges très avancés. La mortalité de tous les sous-groupes converge vers la mortalité globale aux âges avancés.

Soulignons toutefois que les personnes vivant seules aux âges avancés incluent les veuves et les veufs. Comme le montre le RA30, la mortalité des bénéficiaires de prestations de survivant du RPC est plus grande que celle de la population générale. Par exemple, en 2019, l’écart d’espérance de vie du moment à l’âge de 65 ans entre les hommes survivants et la population générale est de 1,5 an. Chez les femmes, il est de 1,0 an. Par conséquent, il y a lieu d’interpréter avec prudence les résultats de l’analyse des tendances de mortalité des bénéficiaires de la SV selon l’état civil afin que l’« effet de veuvage » soit bien compris et pris en considération. Néanmoins, l’écart d’espérance de vie est plus élevé entre les célibataires et les personnes mariées qu’entre les survivants et la population générale. Il existe donc peut-être d’autres raisons expliquant cet écart de mortalité. La mortalité plus faible des personnes mariées pourrait être liée à leur meilleure situation socioéconomique et au fait qu’un conjoint apporte un soutien physique et émotionnel qui a une incidence positive sur la santé et le bien-être en général.

Le tableau 21 et le graphique 12 présentent les taux de mortalité des femmes selon l’âge, l’état civil et le type de prestation. Parmi les femmes, les femmes célibataires qui reçoivent des prestations du SRG sont celles dont la mortalité est la plus élevée, sauf aux âges très avancés. Le ratio de mortalité des femmes célibataires avec SRG par rapport à la mortalité globale de 2,02 à 65 ans converge plus rapidement vers 1,0 que pour les hommes aux âges avancés. Les femmes mariées qui reçoivent le SRG affichent une mortalité très semblable à celle des femmes célibataires qui ne le reçoivent pas. Dans les deux cas, le taux de mortalité se compare à celui de l’ensemble des bénéficiaires, le ratio avoisinant 1,0 à tous les âges.

La mortalité des femmes mariées qui ne reçoivent pas le SRG est la moins élevée à tous les âges. La mortalité converge progressivement au niveau de la mortalité globale pour tous les sous-groupes.

5.3 Espérances de vie selon l’état civil et le type de prestation

5.3.1 Évolution des espérances de vie des bénéficiaires de la SV selon l’état civil et le type de prestation

Le tableau 22 présente l’espérance de vie des bénéficiaires selon l’âge, le sexe et l’état civil.Pour les deux sexes, l’espérance de vie des bénéficiaires mariés est plus élevée que celle des célibataires.

En 2019, l’espérance de vie à 65 ans est de 20,7 ans chez les hommes mariés et 16,8 ans chez les hommes célibataires, et de 23,5 ans chez les femmes mariées et 21,1 ans chez les femmes célibataires.

L’écart d’espérance de vie entre bénéficiaires mariés et célibataires diminue à mesure que l’âge augmente, tant chez les hommes que chez les femmes.

Le tableau 23 et le graphique 13 présentent l’évolution de l’espérance de vie à 65 ans selon le sexe et l’état civil de 2005 à 2019. Depuis 2005, l’écart d’espérance de vie à 65 ans entre les bénéficiaires mariés et célibataires est relativement stable, mais il a augmenté légèrement au cours des dernières années, surtout chez les femmes. En 2005, l’écart selon l’état civil était de 3,8 et 2,1 ans chez les hommes et les femmes, respectivement. En 2019, il était de 3,9 ans chez les hommes et de 2,4 ans chez les femmes.

5.3.2 Évolution des espérances de vie selon l’état civil et le type de prestation

Le tableau 24 présente les espérances de vie pour les hommes et pour les femmes selon l’âge, l’état civil et le type de prestation pour l’année 2019. Pour chaque état civil, l’espérance de vie est plus élevée chez les bénéficiaires qui ne reçoivent pas le SRG que chez ceux qui le reçoivent. Par exemple, les hommes célibataires de 65 ans qui ne reçoivent pas le SRG vivent en moyenne 2,8 années de plus que ceux qui le reçoivent.

Pour les deux sexes et les deux types de prestation, les bénéficiaires mariés vivent plus longtemps que les célibataires. Pour les bénéficiaires de la SV âgés de 65 ans qui ne reçoivent pas le SRG, on estime par exemple que les hommes mariés vivent en moyenne 21,1 ans, soit 3,0 ans de plus que les hommes célibataires (18,1 années). En comparaison, pour le même type de prestation et le même âge, les femmes mariées vivent en moyenne 24,0 ans, soit 1,7 an de plus que les femmes célibataires (22,3 ans). Pour les bénéficiaires de la SV âgés de 65 ans qui reçoivent le SRG, on estime que les hommes mariés vivent en moyenne 19,5 ans, soit 4,2 ans de plus que les hommes célibataires (15,3 ans). Pour le même type de prestation et le même âge, les femmes mariées vivent 22,2 ans, soit 2,2 ans de plus que les femmes célibataires (20,0 ans).

Pour les deux sexes en général, les célibataires qui reçoivent le SRG présentent les espérances de vie les moins élevées et les bénéficiaires mariés qui ne reçoivent pas le SRG présentent les espérances de vie les plus élevées.

Le tableau 25 et le graphique 14 présentent l’évolution des espérances de vie à 65 ans selon le sexe, l’état civil et le type de prestation reçue entre 2005 et 2019. De 2005 à 2019, l’espérance de vie à 65 ans des hommes mariés qui ne reçoivent pas le SRG a augmenté de 1,9 an, passant de 19,2 à 21,1 ans. Pour ceux qui reçoivent le SRG, elle a augmenté de 1,8 an, passant de 17,3 à 19,5 ans. Ainsi, l’écart dans l’espérance de vie entre les bénéficiaires mariés sans SRG et ceux avec SRG est demeuré relativement stable depuis 2005, autour 1,8 an.

L’espérance de vie à 65 ans des femmes mariées est quant à elle passée, entre 2005 et 2019, de 22,6 à 24,1 ans pour celles sans SRG et de 20,4 à 22,1 ans pour celles avec SRG. Pendant cette période, l’écart d’espérance de vie à 65 ans selon le type de prestation a fluctué davantage chez les femmes mariées que chez les hommes mariés, mais il est tout de même demeuré relativement stable, autour de 2,0 ans.

En comparaison, pour les célibataires des deux sexes, l’écart d’espérance de vie à 65 ans selon le type de prestation s’est généralement creusé entre 2005 et 2019. Pour les hommes célibataires, de 2005 à 2019, l’espérance de vie à 65 ans de ceux qui ne reçoivent pas le SRG a augmenté de 2,4 ans, passant de 15,7 à 18,1 ans. Pour ceux qui reçoivent le SRG, elle a augmenté de 1,4 an, passant de 13,9 à 15,3 ans. Ainsi, durant cette période, l’écart d’espérance de vie à 65 ans entre les célibataires sans et avec SRG a augmenté, passant de 1,9 à 2,8 ans. Pendant la même période, l’espérance de vie à 65 ans des femmes célibataires sans SRG a augmenté de 1,7 an pour passer de 20,6 à 22,3 ans. Pour celles qui reçoivent le SRG, elle s’est accrue de 0,8 an, passant de 19,1 à 20,0 ans. L’écart d’espérance de vie à 65 ans des femmes célibataires sans et avec SRG a donc augmenté, passant de 1,5 an à 2,3 ans entre 2005 et 2019.

6. Taux de mortalité des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance

6.1 Introduction

Cette section présente les résultats de l’analyse de la mortalité des bénéficiaires de la SV selon qu’ils sont nés au Canada ou à l’extérieur du Canada. Les résultats de cette analyse sont conformes à ceux des études précédentes sur la mortalité des bénéficiaires de la SV déjà préparées par le BAC, selon lesquelles les taux de mortalité des bénéficiaires de la SV nés à l’extérieur du Canada sont inférieurs à ceux des bénéficiaires nés au Canada. Cela peut s’expliquer par « l’effet de l’immigrant en bonne santé » (Vang et collab., 2015), qui résulte de plusieurs éléments, notamment l’examen médical et l’évaluation de leur aptitude au marché du travail exigés avant l’immigration au Canada, de même que le mode de vie et les facteurs culturels.

D’abord, les personnes qui ont une santé précaire n’ont pas tendance à émigrer. De plus, tous les immigrants éventuels doivent se soumettre à un examen médical. En outre, le Canada choisit les immigrants en partie selon leur aptitude au marché du travail, ce qui suppose une santé raisonnablement bonne. Comme les nouveaux immigrants sont généralement en bonne santé, leur espérance de vie est meilleure que leurs prédécesseurs. Enfin, la culture et le mode de vie des immigrants peuvent leur conférer des avantages en termes de santé et de longévité.

6.2 Résultats de la mortalité des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance pour l’année 2019

6.2.1 Bénéficiaires selon le lieu de naissance

Le tableau 26 présente la proportion des bénéficiaires de la SV selon le groupe d’âge, le sexe et le lieu de naissance. Dans l’ensemble, environ 27 % des bénéficiaires sont nés à l’extérieur du Canada; cette proportion est par ailleurs plus élevée dans les groupes d’âge avancé.

Les tableaux 65 à 71 de l’Annexe présentent diverses statistiques relatives aux bénéficiaires de la SV selon l’âge, le sexe et le lieu de naissance.

6.2.2 Décès des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance

Le tableau 27 montre que les proportions de décès selon l’âge et le lieu de naissance varient peu selon le sexe, sauf à compter de 95 ans. Par exemple, dans les groupes d’âge de 65 à 94 ans, la proportion de décès chez les bénéficiaires nés à l’extérieur du Canada varie entre 13 % et 33 % chez les hommes et entre 14 % et 30 % chez les femmes. Aux âges de 95 ans et plus, ces proportions varient entre 35 % et 36 % chez les hommes et entre 26 % et 29 % chez les femmes.

6.2.3 Expositions des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance

Le tableau 28 présente la proportion des expositions selon le groupe d’âge, le sexe et le lieu de naissance. Chez les hommes, l’augmentation selon l’âge de la proportion des expositions des bénéficiaires nés à l’extérieur du Canada est attribuable au fait que les hommes nés à l’extérieur du Canada vivent plus longtemps que ceux nés au Canada. Chez les femmes, la proportion selon l’âge est beaucoup plus stable.

6.2.4 Taux de mortalité des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance

Le tableau 29 et le graphique 15 indiquent que, comparativement à l’ensemble des bénéficiaires de la SV, le taux de mortalité des hommes et des femmes nés au Canada est plus élevé (de 6 % et de 7 % respectivement à 65 ans), tandis que celui des hommes et des femmes nés à l’extérieur du Canada est moins élevé (de 35 % et de 34 % respectivement à 65 ans). Cependant, dans les deux cas, les taux convergent vers ceux de l’ensemble des bénéficiaires de la SV à mesure que l’âge augmente.

6.3 Espérances de vie des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance

Le tableau 30 montre les espérances de vie des bénéficiaires de la SV selon le lieu de naissance. L’espérance de vie à 65 ans pour les hommes nés à l’extérieur du Canada est de 21,0 ans et celle de ceux nés au Canada est de 18,8 ans, une différence de 2,2 ans. L’espérance de vie à 65 ans des femmes nées hors du Canada est de 23,8 ans, contre 21,6 ans pour celles nées au Canada, ce qui donne également une différence de 2,2 ans. Pour les deux sexes, l’écart diminue à mesure que l’âge augmente.

Le tableau 31 et le graphique 16 montrent que de 1999 à 2019, l’écart d’espérance de vie à 65 ans entre les bénéficiaires de la SV nés à l’extérieur du Canada et ceux nés au Canada a augmenté pour les deux sexes. En 1999, l’écart selon le lieu de naissance était de 1,5 an pour les hommes et de 0,9 an pour les femmes, et en 2019, il avait atteint 2,3 ans pour les hommes et 2,2 ans pour les femmes.

7. Taux d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV

Les taux annuels moyens historiques d’amélioration de la mortalité mesurent le rythme de l’évolution de la mortalité avec le temps. L’amélioration de la mortalité indique que les taux de mortalité ont diminué avec le temps, d’où une longévité accrue. Les taux d’amélioration de la mortalité peuvent être utilisés pour déterminer des hypothèses sur la façon dont la mortalité et par conséquent les espérances de vie pourraient évoluer dans l’avenir.

7.1 Évolution des taux d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV

Le tableau 32 et le graphique 17 établissent une comparaison entre les taux d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV de 2000 à 2014 et ceux de la plus récente période, soit de 2015 à 2019.

Le taux annuel moyen d’amélioration de la mortalité chez les hommes de 65 à 74 ans entre 2000 et 2014 est de 2,7 %, contre 1,0 % de 2015 à 2019. Chez les femmes du même groupe d’âge, ce taux est de 1,9 % de 2000 à 2014, contre 1,0 % de 2015 à 2019.

Chez les 75 à 89 ans, les taux annuels moyens d’amélioration de la mortalité de 2000 à 2014 sont de 2,4 % pour les hommes et de 1,7 % pour les femmes. Ces taux sont plus élevés que de 2015 à 2019 (1,3 % pour les hommes et 0,9 % pour les femmes).

Pour les deux sexes, les taux annuels moyens d’amélioration de la mortalité sont plus bas de 2015 à 2019 que de 2000 à 2014.

Dans l’ensemble, les taux annuels d’amélioration de la mortalité de 2015 à 2019 sont de 1,0 % pour les hommes et de 0,7 % pour les femmes.

7.1.1 Comparaison entre les taux d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV et ceux de la population

Le tableau 33 compare les taux annuels moyens d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV et ceux de la population du Canada. De 2000 à 2019, les taux d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires de la SV des deux sexes sont semblables à ceux observés pour la population générale pour la plupart des groupes d’âges.

De 2015 à 2019, le taux d’amélioration de la mortalité des hommes bénéficiaires est de 1,0 %, ce qui est semblable à celui de l’ensemble de la population. Chez les femmes, il est de 0,7 % pour les bénéficiaires et de 0,6 % pour l’ensemble de la population.

7.1.2 Taux d’amélioration de la mortalité selon le type de prestation

Les tableaux 34 et 35 et le graphique 18 indiquent les taux d’amélioration de la mortalité pour deux périodes, soit de 2000 à 2014 et de 2015 à 2019, selon le groupe d’âge, le sexe et le type de prestation. Pour les deux sexes, les taux d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires qui reçoivent le SRG ont, dans l’ensemble, été moins élevés que ceux des bénéficiaires qui ne le reçoivent pas. Par exemple, de 2015 à 2019, chez les 65 à 74 ans, le taux annuel moyen d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires du SRG est de 0,6 % chez les hommes et de 0,2 % chez les femmes. En comparaison, il est de 1,5 % chez les bénéficiaires sans SRG des deux sexes.

Si l’on compare les deux périodes, les taux d’amélioration de la mortalité selon le groupe d’âge, le sexe et le type de prestation ont généralement été plus bas de 2015 à 2019 que de 2000 à 2014. Par exemple, de 2015 à 2019, chez les 65 à 74 ans, le taux annuel moyen d’amélioration de la mortalité des bénéficiaires du SRG est de 0,6 % chez les hommes et de 0,2 % chez les femmes. En comparaison, de 2000 à 2014, ce taux était de 2,0 % chez les hommes et de 1,4 % chez les femmes.

Les taux d’amélioration de la mortalité ayant été moins élevés pour ceux qui reçoivent le SRG, l’écart dans les espérances de vie à 65 ans entre ceux avec et sans SRG a augmenté entre 2000 et 2019 (comme l’indique le tableau 16 ci-haut).

8. Conclusion

En règle générale, les résultats de la présente étude confirment ceux des études précédentes sur la mortalité des bénéficiaires du programme de la SV. L’analyse selon le type de prestation reçue montre que les taux de mortalité des bénéficiaires qui ne reçoivent pas le SRG sont moins élevés que ceux des bénéficiaires qui le reçoivent. L’analyse selon l’état civil montre que les bénéficiaires mariés ont des taux de mortalité moins élevés que les bénéficiaires célibataires. L’analyse selon le lieu de naissance montre que les taux de mortalité des bénéficiaires nés à l’extérieur du Canada sont moins élevés que ceux des bénéficiaires nés au Canada.

L’étude révèle également que les taux d’amélioration de la mortalité, pendant la période la plus récente, de 2015 à 2019, ont été généralement moins élevés que ceux constatés pendant les 15 années précédentes, de 2000 à 2014.

Annexe A ― Annexe ― Tableaux détaillés selon l’année, l’âge et le sexe

Annexe B ― Documents de références

BSIF (2006a). Programme de la sécurité de la vieillesse – Résultats de la mortalité – Étude actuarielle n^o 5. Bureau du surintendant des institutions financières – Bureau de l’actuaire en chef. Ottawa.

BSIF (2006b). Supplément à l’étude actuarielle n^o 5 – Mortalité des bénéficiaires du Programme de la sécurité de la vieillesse. Bureau du surintendant des institutions financières – Bureau de l’actuaire en chef. Ottawa.

BSIF (2012). Programme de la sécurité de la vieillesse – Résultats de la mortalité – Étude actuarielle n^o 11. Bureau du surintendant des institutions financières – Bureau de l’actuaire en chef. Ottawa.

BSIF (2016). Programme de la sécurité de la vieillesse – Résultats de la mortalité – Étude actuarielle n^o 17. Bureau du surintendant des institutions financières – Bureau de l’actuaire en chef. Ottawa.

BSIF (2020). Seizième rapport actuariel sur le Programme de la sécurité de la vieillesse au 31 décembre 2018. Bureau du surintendant des institutions financières – Bureau de l’actuaire en chef. Ottawa.

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Annexe C ― Remerciements

Service Canada a fourni les statistiques sur le Programme de la sécurité de la vieillesse.

Les tables de mortalité pour le Canada (TMC) sur lesquelles sont fondées les données sur la mortalité pour chaque année de 1999 à 2019 ont été fournies par Statistique Canada.

L’Agence du revenu du Canada a fourni des renseignements tirés des déclarations de revenus.

Nous remercions ceux qui ont fourni les données mentionnées pour leur collaboration.

Les personnes suivantes ont participé à la préparation de la présente étude.

• Assia Billig, FICA, FSA, Ph. D.
• Yu Cheng, ASA
• Julie Fortier
• Alain Guimond
• Sari Harrel, FICA, FSA
• Kelly Moore
• Michel Montambeault, FICA, FSA
• Louis-Marie Pommainville, FICA, FSA