Rapports actuariels nécessitant un examen

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Type de publication
Anciens articles de bulletin
Sujets
Actuariat et capitalisation
Régimes
Régime de retraite à prestations déterminées
Année
2022
Numéro d'édition de l'article
26

Les rapports actuariels soumis au BSIF sont généralement examinés par le gestionnaire des relations de chaque régime, qui peut les transmettre à l’équipe actuarielle pour un examen plus détaillé.

Le guide d’instructions Production du rapport actuariel d’un régime de retraite à prestations déterminées (le guide) définit les exigences en matière de déclaration des rapports actuariels déposés auprès du BSIF. Conformément aux normes de pratique de l’Institut canadien des actuaires, les actuaires de régime doivent fournir suffisamment de détails dans leur rapport actuariel pour permettre à un autre actuaire d’évaluer le caractère raisonnable des données, des hypothèses et des méthodes utilisées.

Le BSIF aimerait faire part aux actuaires des régimes de ses attentes concernant l’élément suivant, qui a justifié un examen plus détaillé dans certains rapports actuariels :

Évaluation sur une base de continuité – Ajustement du taux maximal d’actualisation maximum sur une base de continuité appliqué par le BSIF

Selon le guide, l’actuaire doit ajuster le taux maximal pour un régime dont la composition de l’actif devrait générer un rendement moindre, et peut l’ajuster pour un régime dont la composition de l’actif devrait générer un rendement plus élevé, que celui obtenu au moyen d’une répartition basée sur 50 % de titres à revenu fixe. L’actuaire doit divulguer dans son rapport actuariel le taux maximal révisé calculé en fonction de la composition de l’actif et du rendement prévu de chaque catégorie d’actifs du régime.

Certains régimes de retraite utilisent une composition de l’actif cible conformément à leur politique de placement qui comprend des instruments dérivés pour mettre en œuvre des stratégies de gestion du risque afin de limiter l’exposition à divers risques liés à l’actif et au passif. Cette approche est différente d’une stratégie d’immunisation conditionnelle dans le cadre de laquelle une part de la caisse de retraite est gérée activement pour potentiellement obtenir des rendements plus élevés que sur le portefeuille d’obligations immunisé.

En général, l’un des objectifs visés par un régime de retraite dans la gestion du risque consiste à faire correspondre au mieux la sensibilité au taux d’intérêt de l’actif du régime à celle de son passif. Une approche courante consiste à augmenter l’exposition au taux d’intérêt des actifs en prolongeant leur duration. Une stratégie de superposition permet à un régime d’atteindre cet objectif sans modifier son portefeuille de placements, y compris l’exposition du fonds aux actifs axés sur le rendement, comme les actions.

Pour ajuster le taux maximal, certains actuaires utilisent la répartition du régime pour les placements à revenu fixe, déduction faite du financement de la superposition. Toutefois, cette approche ne semble pas appropriée, car elle ne tient pas compte de l’exposition supplémentaire du régime aux obligations dans le cadre de la superposition.

À titre d’exemple, considérons la répartition de l’actif suivante, qui comprend une stratégie de superposition utilisée par le régime pour gérer les expositions à la duration. Aux fins de l’ajustement du taux maximal, la répartition de 20 % liée au financement de la superposition ne serait pas prise en compte. Le taux d’actualisation maximal serait plutôt basé sur une répartition à 50 % en titres à revenu fixe (60 % / 120 %).

Exemple de composition de l’actif qui comprend une stratégie de superposition

 

Répartition cible de l’actif

(en %)

Revenu fixe

60

Actions

50

Immobilier et alternatives

10

Financement de la superposition

(20)

Total

100