Comparution de Peter Routledge devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes – Allocution d’ouverture

Discours - Ottawa -

Bonjour Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Comité,

Je vous remercie de nous avoir invités à contribuer à votre étude sur les impacts climatiques et environnementaux liés au système financier canadien. Je suis accompagné cet après-midi par mon collègue, Stéphane Tardif, directeur général de la Division du risque climatique du BSIF.

Le mandat confié par le Parlement au BSIF comprend deux principes de base. Le BSIF doit veiller à ce que les institutions financières et les régimes de retraite soient en bonne santé financière et à qu’ils se protègent adéquatement contre les menaces pesant sur leur intégrité et leur sécurité, ce qui inclut l’ingérence étrangère. Quand une institution présente des lacunes au vu de ces principes, nous obligeons sa direction et son conseil d’administration à prendre les mesures correctives qui s’imposent sans tarder.

Le BSIF adhère à une approche réglementaire reposant sur des principes, c’est-à-dire que nous formulons des principes prudentiels généraux que nous demandons aux institutions financières de respecter. Contrairement à bon nombre de nos vis-à-vis étrangers, nous n’imposons pas de règles aux entités que nous réglementons. Nous privilégions plutôt les lignes directrices qui définissent des principes de saine gestion visant à protéger les créanciers, les déposants et les souscripteurs. Nous estimons que l’approche reposant sur des principes rehausse la résilience des institutions réglementées à un coût moindre pour celles-ci.

Au BSIF, nous considérons les risques liés aux changements climatiques qui planent sur les institutions et les régimes que nous réglementons comme des risques financiers émergents susceptibles d’engendrer des coûts imprévisibles et non linéaires. Il faut reconnaître qu’au fur et à mesure que les économies s’adapteront aux changements climatiques, les institutions financières auront l’occasion de financer cette adaptation et de tirer parti de ces activités. Dans la réalisation de notre mandat, le Parlement nous demande de protéger les droits des créanciers, des déposants et des souscripteurs en reconnaissant pleinement que les institutions financières doivent pouvoir faire face à la concurrence et prendre des risques raisonnables.

Pour soutenir la gestion judicieuse des risques financiers liés aux changements climatiques sans nuire aux possibilités d’investissements rentables dans l’adaptation, le BSIF a mis en œuvre des projets visant à encourager les institutions financières canadiennes à rehausser leurs capacités relatives à la mesure et à la gestion des risques climatiques. Grâce à une analyse empirique approfondie, les institutions financières canadiennes pourront d’entrée de jeu tirer parti d’une bonne gestion des risques climatiques.

En terminant, le BSIF a pour mandat explicite de renforcer la confiance du public envers le système financier canadien. Pour respecter ce mandat, nous devons notamment veiller à ce que les institutions financières canadiennes que nous réglementons gèrent adéquatement les risques susceptibles d’avoir une incidence sur leur sûreté et leur solidité. Ces risques comprennent les risques physiques et les risques de transition associés aux changements climatiques. Même si le BSIF n’a pas explicitement pour mandat de faire progresser les efforts déployés en vue de l’atteinte des objectifs en matière de changements climatiques, notre mandat actuel nous procure la latitude nécessaire pour prendre des mesures qui garantissent que les institutions financières gèrent efficacement les possibilités et les menaces liées aux changements climatiques.

Merci.