Compte rendu de l’entretien de Peter Routledge à la Conférence nationale sur l’assurance au Canada

Le 27 septembre dernier, Peter Routledge, surintendant des institutions financières, s’est entretenu de façon informelle avec Kathleen Butterfield de Fasken à l’occasion de la 15e édition de la Conférence nationale annuelle sur l’assurance au Canada.

D’abord, il a parlé des travaux du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) sur la gestion du risque et l’élaboration de consignes dans un contexte de réglementation en constante évolution.

Le surintendant a aussi abordé les quelques risques qui le préoccupent dans le secteur de l’assurance multirisque, notamment en lien avec les catastrophes naturelles et la numérisation. En ce qui concerne les catastrophes naturelles, il a indiqué qu’un événement majeur pourrait avoir des répercussions sur une institution financière fédérale. Il a aussi présenté l’approche du BSIF en matière de surveillance du risque par l’entremise de la ligne directrice B-9 et les attentes du BSIF à l’égard de la suffisance du capital des institutions financières fédérales.

De même, les cyberattaques représentent un autre risque important qui plane sur le secteur de l’assurance multirisque, à la fois d’un point de vue opérationnel et en termes d’assurance contre les cyberrisques. Cependant, quel que soit le risque, le BSIF s’appuie sur la surveillance active et les échanges continus.

Ensuite, pour ce qui est du rythme des consultations et des nouvelles lignes directrices, Mme Butterfield voulait savoir quelles étaient les priorités du secteur de l’assurance multirisque et s’il y avait un risque de subir trop de changements. Le surintendant a fait remarquer que nous connaissons une « nouvelle normalité » caractérisée par un environnement de risque en constante évolution. Le BSIF doit donc agir rapidement, surtout lors de l’apparition de nouveaux risques ou de l’intensification des risques existants. Et pour ce faire, il est nécessaire de consulter les acteurs du milieu.

Enfin, le surintendant a discuté de la ligne directrice Risques liés à la culture et au comportement. Il s’agit d’une approche à long terme qui vise à réduire les risques présents dans le système financier et qui est conforme au mandat élargi du BSIF en matière d’intégrité. Il importe que les institutions financières fédérales continuent à développer, à promouvoir et à gérer la culture qu’elles souhaitent instaurer, parce que la culture sous-tend souvent la capacité d’une institution à prendre des décisions raisonnées et responsables, à prendre des risques prudents et à les gérer efficacement.

L’environnement de risque s’intensifie; il ne s’atténue pas. C’est pourquoi, dans les cinq prochaines années, c’est-à-dire jusqu’à la fin de mon mandat, je ne ralentirai pas.

— Peter Routledge, surintendant des institutions financières