Redéfinition de notre approche de gestion du risque
Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) reconnaît que l’environnement de risque dans lequel il exerce ses activités est dynamique et interrelié. Par conséquent, il est nécessaire de définir une approche raffinée de surveillance, de réglementation et de gestion des activités organisationnelles. Pour ce faire, nous avons adopté à l’échelle organisationnelle un énoncé de la propension à prendre des risques.
Cet énoncé vise à déterminer le nombre et le type de risques que nous sommes prêts à accepter afin de maintenir la confiance de la population canadienne dans le système financier du pays, et il s’applique aussi aux programmes qui relèvent du Bureau de l'actuaire en chef. Plus précisément, l’énoncé de la propension à prendre des risques favorise la réalisation des objectifs suivants :
- Jeter les bases du processus décisionnel du BSIF
- Faciliter la définition des activités et des priorités organisationnelles
- Soutenir la gestion opérationnelle et stratégique
- Faire mieux connaître aux parties prenantes les priorités du BSIF
Forte propension à l’intervention rapide, faible propension à la surprise
Nous sommes très enclins à intervenir rapidement pour gérer les risques susceptibles d’ébranler la confiance du public à l’égard de la solidité du système financier canadien. Nous sommes aussi bien conscients du fait qu’il n’est ni rentable ni réaliste d’agir face à tous les risques pesant sur les institutions et les régimes de retraite que nous réglementons. Par conséquent, nous sommes disposés à accepter la faillite ordonnée d’une institution réglementée, mais notre propension à prendre des risques est faible dans l’éventualité d’une faillite qui nous prendrait de court.
Propension nulle à prendre des risques
S’il reconnaît qu’une propension nulle à prendre des risques est irréaliste dans bien des cas, le BSIF n’est aucunement prédisposé à prendre des risques dans les cas suivants :
- Atteintes importantes à la confidentialité des renseignements de nature délicate
- Capture réglementaire réelle ou perçue
Accent sur l’agilité et l’efficacité au lieu de la perfection du processus décisionnel
Nous sommes plus enclins à prendre des risques pour favoriser l’agilité et l’efficacité que pour assurer la perfection de nos processus décisionnels. Alimenté par la propension organisationnelle à prendre des risques et l’analytique, l’énoncé nous permet non seulement de tenir compte des compromis et de déterminer l’allocation des ressources limitées pour exécuter notre mandat, mais aussi de les moyens à notre personnel d’agir en amont et de prendre des décisions en l’absence de renseignements complets.
Instauration d’une culture organisationnelle propice à la diversité
Nous sommes prêts à assumer plus de risque pour instaurer une culture organisationnelle axée sur les principes suivants :
- Sécurité psychologique
- Inclusion
- Innovation
- Diversité des idées et des expériences
Approche macro-réactive
L’énoncé de la propension à prendre des risques du BSIF prône une approche de gestion du risque macro-réactive. Autrement dit, l’approche consiste à évaluer le nombre et le type de risque et à tenir compte des compromis découlant du processus décisionnel afin de consacrer les ressources organisationnelles limitées aux activités et aux travaux de surveillance et de réglementation les plus importants. Cette optique de risque entre ensuite en ligne de compte dans les travaux que nous accomplissons à l’égard des institutions financières et des régimes de retraite. Ce faisant, nous exerçons une influence proactive sur l’élaboration des politiques et la surveillance afin d’assurer la résilience à long terme du système financier canadien et de renforcer la confiance du public à l’égard de ce dernier. L’approche macro-réactive est détaillée dans le Regard annuel du BSIF sur le risque, qui fait état des risques les plus importants pesant sur le système financier du pays. Publié annuellement, le rapport nous permet de mieux assurer la transparence des mesures que nous prendrons pour gérer ces risques.
Évaluation continue
Comme il l’avait annoncé dans son budget de 2023, le gouvernement du Canada a l’intention d’apporter des modifications législatives visant à moderniser le cadre fédéral afin de contrer les risques émergents menaçant le secteur financier canadien et de protéger l’intégrité et la sécurité des institutions financières fédérales. Le BSIF collaborera avec le ministère des Finances et d’autres partenaires du filet de sécurité financier pour mettre en œuvre ces changements, et réévaluera au besoin sa propension à prendre des risques.