Risques associés aux innovations numériques dans le secteur financier du Canada

Nous examinons cette évolution sur de nombreux fronts et cernons les nouveaux risques pour la population canadienne et le système financier du pays. 

Crypto-actifs

Nous travaillons sur deux domaines fondamentaux de l’écosystème des crypto-actifs : 

• les dispositifs de crypto-actifs se référant à une monnaie fiduciaire (mieux connus sous le nom de cryptomonnaies stables); 
• la garde de crypto-actifs.

Risques liés aux crypto-actifs

Les crypto-actifs reposent sur une technologie qui peut être vulnérable aux cyberrisques et aux erreurs humaines, entre autres. Par exemple, si une personne perd son portefeuille numérique, elle ne pourra jamais en récupérer l’accès. 

Monnaie numérique de banque centrale 

La Banque du Canada étudie la possibilité d’émettre une monnaie numérique de banque centrale. Il s’agirait d’une forme numérique du dollar canadien qui permettrait de payer et de transférer des fonds de façon sûre et fiable. Pour soutenir cette étude, nous examinons les répercussions possibles d’une monnaie numérique canadienne sur les institutions financières fédérales. 

Système bancaire ouvert

Grâce au système bancaire ouvert, les clients peuvent permettre à leur banque de partager certaines données financières de façon sécuritaire avec les entreprises de technologie financière (fintech) ou d’autres fournisseurs de services financiers. Nous avons participé aux discussions sur l’implantation du système bancaire ouvert menées par le ministère des Finances.

Risques liés au système bancaire ouvert

Sont associés à la mise en œuvre d’un système bancaire ouvert :

• les risques opérationnels;
• les risques liés aux données et à la sécurité de l’information et à la protection des consommateurs;
• les risques liés aux technologies et le cyberrisque;
• les risques liés à la protection de la vie privée; 
• les risques liés à l’assurance responsabilité civile.

Informatique quantique

L’informatique quantique est une technologie émergente qui permet de résoudre des problèmes complexes plus rapidement que les ordinateurs classiques, notamment en déchiffrant le chiffrement et les mots de passe. Nous nous penchons sur les risques que pose cette technologie. 

Risques liés à l’informatique quantique

Le risque le plus important lié à l’informatique quantique est son potentiel de percer les niveaux actuels de chiffrement des données (en anglais seulement). Elle permettrait notamment d’accéder aux mots de passe des clients et aux autres données chiffrées. 

Bien qu’il n’existe pas à l’heure actuelle d’ordinateur quantique suffisamment avancé, les institutions peuvent toujours être exposées à une attaque de type « sauvegarder maintenant, déchiffrer plus tard ». Dans ce scénario, les données seraient stockées jusqu’à ce que des ordinateurs plus puissants puissent les déchiffrer.

Intelligence artificielle 

Cette technologie traite les données de manière autonome ou partiellement autonome à l’aide d’algorithmes d’apprentissage automatique ou d’autres techniques afin de :

• créer du contenu;
• formuler des recommandations; 
• faire des prédictions.

Nous étudions les risques que pose cette technologie. 

Risques liés à l’intelligence artificielle

Les institutions qui adoptent la technologie de l’intelligence artificielle pourraient s’exposer à différents risques, dont :

• le risque de modélisation, en raison de l’explicabilité des programmes complexes d’intelligence artificielle;
• les défis liés à la gestion et à la gouvernance des données, en raison du volume et de la rapidité des données;
• le risque d’atteinte à la réputation si l’institution ne tient pas suffisamment compte de l’éthique et de l’équité dans la mise en œuvre des systèmes d’intelligence artificielle.